Réfléchir sur ce que veut dire « Développement solidaire »
Claire Barrault a d’abord présenté le panel des actions solidaires d’AGIRabcd Loire Océan, tant au plan local qu’à l’international. Joseph Biraud, Annyvonne Gouvard et Pierre Regnault ont présenté le contexte malgache, la commune et le projet lui-même dans son évolution actuelle.
Cette matinée a été une belle occasion de décortiquer, de montrer puis de débattre de ce que peut être une action à l’international à partir du projet « Manger pour apprendre – apprendre pour manger » conduit par une équipe de bénévoles à Alatsinainy Bakaro sur les hauts plateaux malgaches . Ce n’est pas si simple pour un français, dont le Pays a colonisé de 1897 à 1958 !
Le dévéloppement pour les malgaches, par les malgaches !
Le projet s’appuie sur un appui à près de 400 paysans pour mettre en œuvre des méthodes de l’agroécologie pour produire plus, augmenter leurs revenus, développer les potagers pour alimenter les cantines scolaires et enseigner le français à des enseignants malgaches.
Pour le réussir nous nous appuyons sur des techniciens malgaches très compétents, des parents d’élèves et enseignants malgaches et sur une enseignante en français de l’Alliance française. Les bénévoles d’AGIRabcd Loire Océan sont là pour co-produire le projet, l’accompagner, le recadrer parfois, mais pas pour le mettre en œuvre. Nous avons fait le constat qu’il était primordial que ce soit les malgaches eux-mêmes qui conduisent et mettent en œuvre ce projet. Bien sûr avec notre appui, celui d’une agri-agence française FERT, mais aussi de structures agricoles malgaches comme FIFATA (organisation de paysans), le CEFFEL (Centre d’expérimentation et de formation) et CAP Malagasy (association de conseillers agricoles malgaches
Rien n’est jamais acquis mais le développement de ce Pays est possible !
Il ne faut pas le nier, des freins existent comme une certaine corruption présente partout à tous les niveaux, une tendance de certains malgache à « tendre la main », des mentalités qui comme chez nous, sont lentes évoluer.
Mais lorsque les malgaches eux-mêmes mettent en place des « organisations de producteurs », des services pour réaliser des achats groupés de vaccins, petits matériels, semences de qualité. Lorsqu’ils construisent des bâtiments collectifs de stockages. Lorsqu’ils commencent eux-mêmes à produire des semences, à organiser des cantines scolaires et à mettre en place des potagers pour les alimenter on peut être optimistes.
La rencontre s’est terminée par un repas malgache réalisé par une malgache vivant à Nantes originaire d’Alatsinainy Bakaro.